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En attendant le bus qui nous emmènera à l'Ile de Chiloé, nous rencontrons Javier, un jeune Chilien adorable qui vit sur une petite île non loin de Puerto Montt. De fil en aiguille, nous en arrivons à parler de Maillen et de la légende qui en a fait son nom. Le père de Javier, instituteur, s'est en effet beaucoup intéressé à ce sujet et est allé jusqu'à mener sa petite enquête auprès des anciens habitants pour tenter de reconstruire le puzzle de l'histoire. À l'aide de fragments de récits, il en est arrivé à la conclusion suivante, que Javier a bien voulu prendre le temps de nous conter :
Maillen est un dérivé d'un autre nom qui signifiait en huilliche «la doncella» ou, plus spécifiquement à l'île, «la Nina Hermosa» (jolie fille). L'origine du nom remonte à très très longtemps lorsque l'île n'était pas encore peuplée.
Très loin de là, une princesse hollandaise, belle comme le jour et point encore mariée, avait alors deux prétendants : l'un, homme de la cour et l'autre, corsaire. Lors d'une journée de printemps, la jeune fille décida d'aller se promener le long de la plage. Malheureusement pour elle, le corsaire était présent et l'enleva sur son bateau. Ni une ni deux, le courtisan apprenant les mésaventures de sa donzelle se construisit un équipage et partit à sa recherche. Les deux bateaux poursuivirent ainsi leur course jusqu'à l'autre bout du monde, jusqu'à arriver dans les étroits canaux des îles du Chili. Le courtisan, qui, à ce moment là, avait perdu la trace du bateau pirate, arriva dans la petite ville d'Ancud. Sitôt débarqué, il alla demander aux habitants si le corsaire et la belle princesse ne seraient pas passés par là. On lui répondit que ceux-ci avaient repris leur chemin parmi les canaux plutôt que de reprendre la route du Pacifique. Le courtisan remonta sur son bateau et finit par retrouver son ennemi. Une bataille sanglante s'ensuivit, nul ne sait qui des deux hommes gagna, mais l'un des bateaux coula et l'autre disparut, dévoré par les flammes.
La jeune princesse se retrouva quand à elle sur une île déserte. Elle tenta de trouver du secours auprès des marins passant par là, qui s'en allaient vendre leurs produits dans les villes alentours. Mais ceux-ci, autant effrayés par la splendeur de la belle que par son étrange langage, crurent à la malédiction d'un esprit et préférèrent fuir plutôt que de s'arrêter. Parmi les habitants de la ville, un gendarme qui n'avait peur de rien, même pas du diable, entendit parler de cet esprit fantôme, habitant de l'île. Aussitôt, il partit sur son bateau s'enquérir de cette histoire. Arrivé sur l'île, quelle ne fût pas sa surprise de découvrir une magnifique femme au lieu de l'esprit attendu. Les deux jeunes gens ne tardèrent pas à tomber amoureux et à se marier. Ils retournèrent vivre sur l'île, emmenant avec eux quelques habitants désireux d'obtenir un petit lopin de terre sur Maillen. Aujourd'hui encore, l'île conserve son même nom en l'honneur de la princesse.
5 commentaires -
Pour aller à Isla Grande de Chiloé, il faut prendre le bus... et le bateau
Souvent, des habitants nous accompagnent gentiment
Une fois arrivés à Castro, petite visite de l’église
L'une des 16 appartenant au Patrimoine mondial de l'Unesco
Et pour cause
Elle est construite entièrement en bois
Admirez le travail !
Il faut être sérieux dans cette église (mais pas trop) :
"Dieu veut te parler aujourd'hui, mais il ne t’appelleras pas sur ton portable
s'il-te-plaît, éteins-le ! "
L'église et les cieux
Voilà quelqu'un qui y va régulièrement, dans les cieux !
Retour sur terre, avec ce clown, un peu imbibé, un peu fou, un peu collant !
Attention, ce n'est pas nous cette fois !
A Castro, tout est coloré
les maisons
les boutiques
sauf parfois le ciel !
Au resto,
On goûte le curanto
A base de moules, coques, pomme de terre, poulet, saucisses, enfin un peu de tout quoi !
Et le soir, on se retrouve à la maison
Pour une bonne nuit dans un vrai lit ! Wouhou !
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De Castro, capital de Chiloe, nous partons sur la péninsule voisine, Rilan
Ce hameau possède également sa petite église classée au Patrimoine Mondial de l'Unesco
Ici, c'est la campagne
On y est vraiment tranquille, hein les vaches ?
Sur le bord de mer, on retrouve les "jotes"
Reconnaissables à leur tête rouge (vraiment pas sexy ce mâle...)
Sur la route du retour
On nous presse de boire un jus !
Sinon, on risque de finir en compote :-)
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