Nous commençons ce trek très célèbre à "La Cumbre", un sommet à 4600 mètres d'altitude où nous a laissés un mini-bus venu de La Paz.

Il fait froid à cette hauteur et nous avons quelques difficultés à respirer. Néanmoins, on chausse les sacs et on avance en essayant de s'accoutumer un peu à cet environnement hostile mais tellement beau. Nous ne le savions pas mais il nous reste 300 mètres de dénivelé positif à faire à pied avant de commencer la descente. Pour moins se fatiguer, Justine opte pour une technique infaillible: 20 pas et un arrêt pour respirer, pendant qu' Aurèl est déjà arrivé en haut et attend patiemment...

A l'arrivée au sommet, la beauté du paysage récompense les efforts fournis. Les Lamas, les Boliviens très "typiques", les montagnes et l'altitude, oui, nous sommes bien dans Les Andes !

Une petite pause "bananes et chocolat" et on est reparti, cette fois-ci pour redescendre.

 En bas, nous croisons quelques ruines Incas

et une bolivienne avec son troupeau de moutons. Nous croiserons également un couple allemand, preuve que cet ancien chemin Incas est quand même devenu quelques peu touristique...

Les Incas ont eu la drôle d'idée de paver tout le chemin. Pas toujours facile lorsque c'est humide, les chaussures dérapent et c'est la chute !

Nous arrivons de nuit à notre premier campement, Challapampa, au bord de la rivière. Nous ne sommes pas seuls mais après 2000 mètres de descente, nous n'avons pas le courage d'aller plus loin pour chercher un endroit plus tranquille !

Le lendemain, nous repartons difficilement sur la route. Beaucoup de courbatures, entre l'altitude, le dénivelé, et les 8 heures de marche de la veille, le corps en a pris un sacré coup !

De plus, nous continuons de descendre...

...et sur les pavés humides parfois ! La carte que nous avons récupérée indique mal les distances. Alors que nous pensions que ce serait une petite journée, nous marcherons quand même 6h pour rejoindre le prochain campement (avec encore une sacré montée qui nous a achevé en fin de journée !).

Sur le campement (Buena Vista) nous sommes encore plus nombreux que la veille étant donné qu'il n'est plus possible de camper le long du sentier ! Notre enthousiasme est quelque peu enrayé par cette foule d'étrangers et par le contraste que nous formons avec les occupants du lieu, des boliviens ayant très peu d'argent et pour qui le randonneur est un vrai porte-monnaie. Les enfants nous demandent des "caramelos" (que s'empressent de donner les États-uniens) et fouillent dans les poubelles que nous déposons à côté de leur maison. Malgré nos envies d'être différents, il n'est pas toujours facile de nous départager de cette masse touristique !

Heureusement le lever de soleil le lendemain est magnifique.

Malgré notre absence de réveil, nous repartons les premiers alors que les autres sont encore entrain de ranger leur équipement.

Ça fait du bien de se retrouver seul...

Nous pensions passer par ce pont mais il semble qu'il soit devenu un peu inutilisable,

heureusement un autre est à disposition plus loin !

Il fait très chaud

et le chemin n'arrête pas de monter et de descendre...

Les derniers pas de cette journée semblent être une ascension interminable !

Du coup, on ralentit le rythme et décidons de nous arrêter le soir même au "camping du Japonais" à Sandillani, alors que nous pensions rejoindre Coroico directement.

Tant pis et tant mieux à la fois, car le campement est magnifique et il y a beaucoup moins de monde !

Le soir, nos voisins anglais, une équipe de scouts en quelques sortes, nous invite à manger. Nous baragouinons un anglais très moyen et finissons par jouer aux cartes : c'est plus facile pour communiquer !

Le lendemain, nous repartons avec eux.

Deux heures de marche plus tard, nous arrivons à Chairo, un petit village d'où nous prenons le taxi pour rejoindre Coroico.

Après quelques recherches, nous finissons par trouver un hôtel pas trop cher, peuplé de perroquets domestiques

et surtout avec une piscine!

Le réconfort après l'effort, nous sommes bien contents d'être arrivés !!!