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Ce qui nous motive à marcher, à randonner n'est pas toujours clair, en tout cas pour moi... Peut être pour se faire du bien, car "il faut faire du sport pour être fort" comme dirait Abdelwahab, peut être pour se dire que l'on est capable de marcher et monter des kilomètres pendant des heures, peut être pour prendre l'air, se changer les idées, peut être pour conquérir des espaces vierges (sans pub, sans feu rouge, sans voiture), ou simplement pour partager tout ça maintenant avec vous, avec ces quelques photos de ces paysages.
La vue sur les lacs, du refuge Lopez (1600m), en fin d'après midi
Même endroit, le lendemain matin, au petit jour
La tente est couverte d'une couche de givre, il fait très froid (entre 0 et -5°)
Il n'y a pas que la tente qui est givrée, euh gelée ;-)
Le soleil est derrière la montagne, donc c'est l'est, même dans l'hémisphère sud ?
De l'autre coté, donc vers l'ouest ? Par contre à midi, le soleil est plein nord ici, sûr !
Bon, il fait froid, alors un bon petit dèj' avant de gravir les sommets (ce sont des bougies, pas le p' ti dèj')
Le ciel se dégage, notre tente dégèle et nous aussi, on va pouvoir y aller
Ouh, ça grimpe quand même bien, non ? L'image est trafiquée ?
Ah non, c'est bien une grande montée, limite escalade. Comment va t-on redescendre ?
La vue nous récompense grandement de nos efforts
En haut, vue sur le Tronador (3491 m), volcan sur la frontière Chilienne
Les crêtes et le Cerro Lopez. Nous sommes à environ 2000 m, et le Lac Moreno à 766 m...
Et ici, l'hiver, c'est tout blanc, dédicace à Vincent...
Bon, il faut redescendre (le point bleu, c'est Justine, elle n'est pas petite, la montagne est immense)
Attention quand même à ne pas se fouler une cheville, ça descend vite vers les lacs.
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Hop ! grimpons dans le bus, qui passe juste devant le camping et nous emmène en ville
Admirons la décoration des "colectivos"
Ca y est, nous sommes au pied du sentier, prêt pour 700 m de dénivelé ?
Le soleil est là, mais il ne fait pas trop chaud. Parfait pour marcher !
Dernière ligne droite pour arriver, on va pouvoir souffler !
Un peu d'eau pour se désaltérer (oui on peut encore boire l'eau des rivières)
Il n'y aurait pas quelqu'un sur le rocher ?
Ah non, c'est une fleur...
Bah si, y'a du monde qui monte sur la tête. C'est une tête style Picasso ?
Je confirme, on a bien gagné 700 m, mais le sentier était plutôt régulier, pas trop fatigué ?
Le lac donne envie de se baigner, mais il est bien trop frais...
Un dernier coup d'oeil avant de redescendre...
Un petit refuge sur la descente, construit par un prêtre Slovène
La cloche sonne, la récré est finie... La rando aussi...
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L'histoire du colis français
San Martin de los Andes, Février 2012
Un jour du mois de Février, deux français, fatigués de porter des sacs beaucoup trop lourd, décidèrent de se libérer de quelques grammes en renvoyant un paquet en direction de leur pays natal. Après quelques mures réflexions, l'un d'eux s'exclama, fort à propos :
« Oui mais...Pour envoyer ce paquet, il nous faut trouver une boîte. »
Bien que relativement fatigués et armés de tout leur équipement, ils se mirent donc en quête d'une boîte de bonne taille. Le supermarché du village se révéla être un coin fructueux : une jolie boîte en carton contenant anciennement des bouteilles de vin les attendait là. Ils se dirigèrent alors vers le bureau de Poste le plus proche. Le guichetier, bien que très aimable et poli leur dit :
« Oui mais...Pour poster un colis, il vous faut d'abord le faire vérifier par la douane. »
Bien que plus fatigués encore et armés de sacs encore un peu plus lourds (en raison de la boîte), les deux français partirent en direction de la Douane, heureusement située non loin du bureau de Poste. Le douanier, après une vérification de l'ensemble des affaires (un livre, des pièces, une robe, un soutien gorge et d'autres choses) tomba malheureusement sur une petite feuille coincée dans la boîte, que les deux français avaient omis de retirer. Après l'avoir regardé, touché, reniflé de tous les côtés, il se rendit compte que la petite feuille ne présentait pas de danger pour la sécurité du pays et dit :
« Oui mais...Pour pouvoir envoyer ce colis, il vous faut l'enrouler de papier craft ».
Bien que très très fatigués et avec des sacs qu'ils n'arrivaient presque plus à porter, les français repartirent en quête de ce fameux papier, suivant les indications précieuses du douanier. Arrivés au magasin, le vendeur ayant fort heureusement le fameux papier en stock, leur dit :
« Oui mais...Vous me devez 2 pesos pour ce papier »
Bien qu'épuisés et avec des sacs qu'ils ne pouvaient cette fois plus porter, les deux français... se rendirent compte que cette fois la chance leur souriait, en sortant un billet de deux pesos du fond de l'une de leur poche.
C'est alors
Qu'ils mirent les affaires dans la boîte en carton
Qu'ils emballèrent la boîte avec le papier craft
Que le douanier leur remit tous les papiers nécessaires
Qu'ils retournèrent à la Poste
Que le gentil monsieur au guichet leur prit le paquet soigneusement vérifié pour l'envoyer en direction de la France.
Repartant léger et presque en pleine forme, les deux français se dirent que, quand même, le plus pratique la prochaine fois serait de laisser ces mêmes affaires en France...
Quand la police s'en mêle
Histoire racontée par une suisse francophone au camping de Bariloche, Février 2012
Les argentins manquant réellement d'anticipation quand ils conduisent, les accidents arrivent donc facilement lorsqu'ils ne sont pas évités à la dernière minute...
Ce jour-là, un drame est arrivé : un homme en voiture renversa un cycliste au croisement de la route de notre camping. Comme dans le même cas en France, la Police fut appelée à venir aussi vite que possible sur le lieu du drame. Comme un malheur n'arrive jamais seul, il se trouve que l'unique policier présent ce jour-là n'avait pas son quad (la police ici se déplace en quad) et fut donc contraint de demander de l'aide à la propriétaire du camping, que nous appellerons Ana (une femme extraordinaire soi dit en passant). Celle-ci accepta d'emmener le policier.
Arrivés sur les lieux, il est apparu que la voiture responsable de l'accident n'avait pas d'assurance. Le cycliste ayant eu apparemment plus de peur que de mal, le policier ne vit pas de nécessité à saisir le véhicule malgré les conseils avisés de notre propriétaire du camping (saisie de la voiture pas du vélo hein! Pour ceux qui ne suivraient qu'à moitié...). La chauffard repartit donc d'un côté et le cycliste de l'autre, l'histoire semblait être conclue.
Le soir même, Ana reçut un coup de téléphone. Il s'agissait du même officier de police, annonçant que le cycliste avait en réalité reçu un choc important à la tête et était à l'hôpital pour des examens. Dans une bien mauvaise posture de n'avoir pas su saisir la voiture au moment opportun, l'agent annonça qu'il allait parcourir la ville en quad à la recherche de la voiture incriminée...
N'ayant pas eu le fin mot de l'histoire, je préfère m'arrêter là. Mais cela illustre quelque peu les divers services argentins...
D'autres anecdotes seront à suivre...
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