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Emanuel, seul argentin à travailler le dimanche...
La preuve!
On part dans la campagne de San Rafaël
En colectivo bien sûr (on a hésité pour le vélo mais il n'y en avait qu'un et Aurèl voulait pas me traîner...)
Arrivée au Barrage de Valle Grande. Mais le plus impressionnant reste derrière le barrage...
Oh! Un lac!
On se croirait en Arizona (pff, t'as déjà été en Arizona pour savoir ça toi?)
Et de l'autre côté coule une rivière
Beaucoup de rafting dans le coin
Ici le camion qui ramène les gens ayant survécu
D'autres préfèrent le Kayak... Et la voiture! Buena (H)onda!
Attention virages!
Allez, il est temps de repartir. D'autres aventures nous attendent!
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Remplis de courage et de confiance en nous, nous sommes partis il y a trois jours, chaussures aux pieds et sacs légèrement allégés, pour une randonnée autour des lacs environnants la ville de San Martin de los Andes. Le voyage commence (comme toujours) par une petite heure et demi de bus.
Celui-ci s'appelle KoKo et semble bien essoufflé pour entreprendre la route jusqu'à Hua Hum, dernier arrêt avant le Chili. Tenant lieu de route il ne s'agit en réalité que d'un chemin de terre, de poussière, montant et descendant, remplis de bosses et de creux, qui a bien failli avoir raison de moi et de mon déjeuner. Nous arrivons cependant sains et saufs, moi, Aurélien et mon déjeuner toujours dans mon estomac. Dans un petit cabanon en bois, deux jeunes filles nous accueillent. Nous y demandons tous les renseignements habituels, soi la route à suivre, le nombre de kilomètres, les points d'eau potable, les dangers potentiels et les marquages indiquant le chemin. Lorsque nous expliquons nos ambitions à notre guide, celle-ci nous renvoie vers un autre, masculin celui-ci car elle « n'a jamais été jusqu'à ce point du parc ». Sur le coup et avec notre optimisme débordant, nous ne trouvons pas cela anormal. A nos diverses questions, le nouveau guide nous répondra que le chemin est difficile, mais faisable en trois jours, et qu'il est très bien indiqué.
Partant confiants et persuadés d'avoir des renseignements efficaces, nous atteignons rapidement notre campement de nuit, après avoir fait un petit tour rapide par la cascade de Chachin.
Alors que nous croyons être seuls, nous arrivons au milieu d'une étendue remplie de tentes, de camping car, de chiens et... de chevaux ! Le tout sur un fond de musique (alimenté par le doux ronronnement d'un groupe électrogène) bien rythmés car, il faut le savoir, les argentins en vacances ne profitent pas de la nature en silence. L'objectif est d'imposer sa musique et chacun y va donc de son petit couplet, allant de Céline Dion à Queen en passant par un petit refrain de musique traditionnelle. Ce soir, c'est un air Péruvien qui a remporté la compétition, au grand bonheur d'Aurélien qui avait beaucoup de mal avec Céline.
Le lendemain, après un réveil par le soleil à 7h, nous reprenons la route, enthousiastes, bien qu'un peu inquiets par le poids de nos sacs. Nous arrivons à Pucara après une heure de marche, où nous cherchons le « magasin » promis par les guides et indiqué sur la carte. Au lieu de celui-ci, nous découvrons une cabane où deux jeunes filles tuent le temps en se racontant des blagues. Sur les étagères, un paquet de pâtes se bat avec un paquet de riz, et une brique de sauce tomate avec du fromage râpé. Le paquet de riz et le fromage râpé gagneront respectivement leur duel.
Arrivés à l'entrée du sentier, nous toquons chez le gardien du parc pour lui laisser nos noms, et numéros de passeport comme il se doit de faire (au cas où on ne revient pas avant une semaine, ils se mettent à chercher). Plus que rassurés, nous nous disons que, décidément ces argentins sont vraiment très organisés.
Quelques temps plus tard, nous arrivons à Roca Nire, une plage désertique où nous ne manquerons pas de nous baigner. Nous décidons ensuite (non sans que je râle) de continuer un peu car la carte indique qu'il reste beaucoup à parcourir et nous ne voulons pas avoir une trop longue route le lendemain.
Les ennuis commencent à ce point. Le chemin, plutôt facile à trouver jusque-là, commence à se faire beaucoup plus discret, caché parmi les feuillages. Nous passons au-dessus d'un, deux, trois, quatre arbres tombés en travers de la route, à tel point que nous nous demandons si nous ne nous sommes pas trompés. La nuit tombe et la fatigue attaque notre morale. En plus de cela, nous sommes sur les hauteurs et nous ne voyons aucun accès au lac qui nous permettrait de poser la tente.
Après deux heures de marche, nous finissons par trouver un petit espace.
Un petit peu d'eau chaude chauffée au feu de bois nous permet de nous laver rapidement et de nous réchauffer par la même occasion...
Le lendemain matin, plus frais et de meilleure humeur que la veille au soir, nous décidons de continuer notre chemin en faisant attention à la moindre marque nous indiquant que nous suivons la bonne route. Après plusieurs kilomètres, nous sommes forcés de nous rendre à l'évidence, le chemin avait plutôt bien commencé mais il nous faut maintenant nous débrouiller seuls car les indications ont définitivement disparu !!! Néanmoins, les indications du gardien du parc nous sont très utiles !
Après une heure et demi de marche, nous arrivons comme prévu à une grande montée quasi à pic de la montagne, sur un chemin bordé de bambous. Celui-ci se fait de plus en plus difficile à voir, les bambous le recouvrent presque entièrement. A une intersection, deux possibilités s'offrent à nous : l'une à droite et l'autre à gauche. Bien évidemment, aucune indication ne nous permet de choisir préférentiellement l'une ou l'autre. Nous nous décidons pour celle de droite car elle monte. Presque sans nous en rendre comte, nous nous retrouvons à flanc de montagnes au milieu des bambous et des troncs d'arbre et sans aucun chemin à suivre. Nous continuons ainsi « à l'aveuglette » en espérant le retrouver. Grave erreur ! Nous marchons ainsi 15-20 minutes avant de nous rendre compte que nous sommes réellement perdus ! Fatiguée et à bout de nerf, je craque. Une petite chute m'achève totalement, je ne me suis pas fait mal mais j'ai vraiment l'impression qu'on est dans la m.... Aurèl, beaucoup plus optimiste que moi, garde son sang-froid et évalue les différentes solutions : continuer de monter ainsi en espérant arriver au sommet et retrouver notre route, ou faire demi-tour pour retrouver un chemin correct. La deuxième solution l'emporte. Après quelques mètres, la terre réapparaît sous nos pieds, les bambous s'écartent pour laisser passer un petit sentier. Nous retrouvons ainsi l'intersection à laquelle nous avions hésité : il fallait prendre à gauche... Vu les nombreux bambous couchés partout, nous n'étions sans doute pas les premiers à nous perdre !!!
Nous décidons de faire une pause et de manger un peu. Le reste du chemin nous paraît fort facile. Après une telle peur, j'ai l'impression que je pourrais déplacer des montagnes, je ne sens plus mon sac à dos et même les montées me semblent d'une simplicité enfantine. L'adrénaline est parfois très utile ! Nous sortons de la forêt de bambous, pour arriver sur une clairière fort jolie avec une rivière à droite et une autre à gauche. Un peu plus loin, nous retrouvons la route, pour notre plus grand soulagement ! Nous décidons de prendre à gauche, ce qui devrait normalement nous mener à un lac « el lago escondido », où nous souhaiterions passer la nuit. Après deux kilomètres de marche, il nous semble que nous nous sommes trompés une fois de plus : le lac était à droite !!
Rassemblant nos dernières forces, nous faisons demi-tours et arrivons au lac avant la nuit. Une famille y est déjà installée et les deux jeunes nous proposent une petite partie de pêche. Aurèl, toujours en forme accepte et, après avoir rapidement monté la tente, les accompagne un peu plus loin, hameçon et canne en main. Moi, j'ai besoin de me poser un peu, le trop plein d'émotions de la journée font que je suis exaspérée par tout.
Malgré de nombreux efforts (Aurèl se plante l'hameçon dans la jambe, sans mal, mais quand même) , la pêche ne nous permettra pas d'avoir du poisson pour le repas du soir et nous nous contentons de manger des pâtes, comme les trois repas précédents...
Le lendemain, la carte nous indique qu'il reste 12 kilomètres à faire par la route avant de rejoindre le village. Nous n'avons plus à chercher le chemin mais la pluie se met à nous pourchasser.
Malgré notre super équipement, pantalon de K-way, gore tex et protection pour le sac, la pluie entre presque partout et nous finissons trempés.
La route nous paraît interminable. Nous pensions arriver pour manger là-bas le midi mais impossible, nous devons nous arrêter avant, nous sommes à bout de force.
Nous trouvons un abri (assez incroyable dans ces contrées d'ailleurs). Nous échangeons les pâtes par du riz tout en pensant à ce que nous pourrons manger le soir même de retour à San Martin... Tartiflette ou bifteck ? Tarte à la rhubarbe ou profiteroles ? Pendant notre frugale repas, deux hommes en poncho et à cheval passent à toute vitesse, poursuivant un troupeau de moutons qui descendent la montagne. Il s'agit de Mapuches, l'une des communautés vivant entre Chili et Argentine, sans frontière.
Quelques mètres plus loin, nous retrouvons une route beaucoup plus fréquentée de voitures, 4*4 et camions. Le contraste est saisissant mais je ne m'en rend pas compte étant donné mon état de fatigue. Après quelques minutes le doigt en l'air, une voiture s'arrête et accepte de nous déposer à San Martin. On nous offre le maté sur un air des Black Eyed Peas. Nous y sommes arrivés !
Après avoir retrouvé une douche chaude, un bon repas et fait les lessives, nous sommes de nouveau prêts pour une nouvelle rando !
Celle-ci n'aura pas réussi à nous dégoûter complètement... Ouf...
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Découverte de San Martin sans nos gros sacs à dos laissés à l'hôtel : ça change tout !
Des maisons enchevêtrées les unes sur les autres et de nombreux chiens "de la rue"
Maison de bois et "sapin cactus", araucaria (merci Matthieu pour le nom)
Nous avons quitté San Martin dans la grisaille...Et la pluie ! Rappel de notre bon vieux Nord-Pas-de-Calais
Mais nous retrouvons le soleil en arrivant à Bariloche (se prononce Barilotché ;-))
Le Dimanche : Feria artesanal à côté de notre camping: ça tombre à pic !
Trop de choses à goûter, on a du mal à se décider.
Le curanto: une manière originale de faire cuire viande et légumes
Sur des braises et recouverts de terre et branchage. "A l'étouffée" en quelque sorte...
La police veille. Ouf ! On est en sécurité !
Une drôle de tête qui trône dans la cuisine du camping (qui est bien plus qu'un camping)
On ne voit pas bien, mais ces poupées russes Argentines tournent sur elles-mêmes
Et décorent tout un magasin de chocolat (que nous n'avons pas dégusté, trop cher)
Alors, on se contente d'une pomme et d'un bout de salami... Au soleil quand même
C'est pas canon tout ça, on pourrait s'en servir pour...
détruire les affreux sponsors au-dessus des pancartes indiquant le nom des rues.
Dans une rue de Bariloche, on attend pour traverser
Ou prendre le bus pour aller
Voir les poubelles "chicos" de Llao Llao, et le golf...
Trop propre pour nous, alors on va faire un tour dans le parc municipal
Avec des arbres de travers, mais qui se tiennent droit
Des bambous morts, car ils viennent de fleurir, donc de faire des graines... La vie continue!
Un joli tronc d'Arrayán, on se croit dans une forêt magique
Mais non, nous sommes simplement à Bariloche ;-)
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