• J-1, est-ce que tu sens le temps ?

    C'est en cette veille de voyage que je prends toute la mesure de notre attachement au temps, et comment nous sommes soumis à lui. Un lien fort et incontrôlable...

    En effet, les derniers jours avant le départ ne sont pas très agréable. Une montagne de choses à faire et on sent effectivement le poids écrasant du tic tac qui conditionne chaque instants. Faire rentrer un certain nombre de taches, dans un certain nombre de jours, d'heures, de minutes, de secondes. Et oui, il faut, avant de partir, penser à un tas de choses. Annuler un abonnement de téléphone, rechercher un locataire, faire la fête pour se dire qu'on s'aime, déménager,  trouver une assurance, etc... assurément, la liste est longue. 

    Avant cela, il a fallu, par exemple, démissionner et quitter le boulot. Vous me connaissez, et vous savez que je ne suis pas le genre à m'attacher à un travail. Quand même, on se dit qu'un voyage d'un an, c'est un peu comme "mourir d'ici". Il faut vider sa vie locale, régler ses dettes, liquider le frigo, nettoyer ses amitiés, balayer les mauvaises idées et retourner le jardinet. Bref, partir le plus proprement possible...

    C'est dans ces moments que l'excitation de traverser le globe pour aller rencontrer l'humanité se frotte à la peur de ne pas y arriver. Et si ce n'était pas pour moi ce voyage, et si j'restais ici...  Allez, si, je veux partir, si, je veux y aller, me confronter à une autre réalité... Et voilà la soif de partager, de rejoindre l'inconnu et d'embrasser un nouveau quotidien qui prends le dessus sur l'inquiétude et la peur.

    Puis vient j-1, j'ai tout, ou quasi tout réglé, la tête sort à peine de l'eau que l'on doit de nouveau s'apprêter à plonger, à faire le grand saut. Une dernière course dans l'métro pour prendre l'apéro, un dernier retour à vélo dans une rue bien d'ici (que d'la brique dans ma vision), les derniers au revoir qui résonnent sur les trottoirs, ça y est, c'est le dernier soir, demain, c'est le départ...

    Aurélien

     

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  • Commentaires

    1
    Papito
    Mardi 10 Janvier 2012 à 18:35

    Ben oui, mes enfants, ne croyez pas que rien ne trotte dans nos têtes, nos tripes et nos cœurs, à quelques heures de votre envol... Nous sommes toujours là près de vous ! Nous attendrons patiemment... des nouvelles, et vous souhaitons de découvrir avec beaucoup de joie d'autres peuples, d'autres coutumes et de partager avec eux ce que nous avons pu vous transmettre. Bon courage !

    2
    Laulau bouclette
    Mardi 10 Janvier 2012 à 19:01

    C'est quand même dur de vous voir partir, j'ai déjà hâte que vous soyez de retour pour nous faire rêver avec vos souvenirs..

    Je prendrai bien soin de toutes vos affaires ici eheh! J'espere que ce blog se remplira de jour en jour, et qu'on aura des nouvelles tout l'temps. J'essaierai de faire le pass-pass entre vous et la famille. Plein de bisous pour plein de bounheur.

    3
    Les Cintréens
    Mardi 10 Janvier 2012 à 23:50

    Coucou les jeunes ! Regardez par le hublot on vous fait signe : à l'heure qu'il est, vous passez juste au-dessus de nos têtes (enfin presque...) ! Bon vent pour votre belle aventure !

    4
    Papito
    Mercredi 11 Janvier 2012 à 13:20

    11 janvier 2012 - 13:30 - Votre petit message téléphonique nous trouve soulagés de vous savoir sur le tarmac de Buenos Aires - Bonne découverte - Bonne journée - Bonnes rencontres - Et au prochain rendez-vous pour plus de nouvelles -

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