• Frontière, c'est la galère...

    Un passage à la frontière est toujours un peu anxiogène. Surtout quand la veille, tu viens de te faire voler ton appareil photo, et que tu sais que tu passes une des frontières les plus à risque, paraît-il, d'Amérique latine.

    Déjà il faut sortir d’Équateur, quasi 1h de queue, d'attente, pour obtenir ton tampon de sortie. Arrivée au guichet, ça va vite pour nous, c'est surtout pour celles et ceux qui rentrent dans le pays que ça coince. Bizarre... un pays préfère voir partir les étrangers plutôt que de les voir arriver...

    Bref, te voilà dans le No-mans-land, sollicité de tous cotés par des chauffeurs de taxis, des compagnies de bus, et des agents de change sauvages. Pour la plupart, il cherche à gagner leur vie et pas à t'arnaquer, mais leur acharnement, leur obstination devient vite pénible et stressante. En plus, tu sais que toute manière tu vas devoir faire du change et trouver un moyen de transport pour quitter la frontière, et eux aussi le savent !

    Maintenant tu pénètres du coté Colombien, par le pont qui marque la limite entre les deux pays. Tu gravis les marches qui mènent à l'office de migrations. Ici, pas de file, tout va très vite. La douanière, parée d'un masque anti-microbes, tamponne rapidement ton passeport et te souhaite la bienvenue. T'as pas tout perdu !!!

    Entre temps tu te renseignes pour savoir si c'est sûr d'échanger tes dollars en sortant et avec qui. Tu donnes 140$ et tu te retrouves avec 250000 pesos, tu regardes les billets, t’espères que ce sont des vrais, tu serres les fesses...

    En parlant de serrer les fesses, tu t'estimes heureux de ne pas avoir été fouillé. En effet les douaniers n'ont même pas jeté un coup d’œil à tes sacs. Étonnant, non ?

    Tout est bon. Il est donc temps de prendre un taxi, enfin, un combi, qui t'emmène au terminal d'Ipiales. Tu vois les premières images du nouveau pays. Comme souvent plein de gens, de couleurs, et ici, des charrettes de fortunes bien chargées et des chevaux pour les tracter...

    ----------------------------------------------------------------------------------

    Frontière

    ----------------------------------------------------------------------------------

    Arrivés à Ipiales, il faut maintenant rejoindre Popayan, la ville où nous avons l'intention de dormir avant de repartir vers Armenia le lendemain. Encore une fois, nous sommes beaucoup sollicités, mais moins qu'à la frontière. Nous choisissons une compagnie un peu au hasard et c'est parti ! Normalement, nous devons arriver 8h plus tard. On monte dans le bus et, n'ayant pas eu le temps d'y aller avant nous nous précipitons vers les toilettes au fond... Mauvais moment pour faire ses besoins, le bus tourne et retourne, ça secoue comme dans une machine à laver là-dedans !

    Devant nous, une petite famille colombienne, les parents sont très jeunes et le petit dernier, âgé d'à peine un mois, n'a toujours pas de nom ! Nous supposons donc qu'il « n'existe pas » au niveau administratif, chose assez incroyable pour nous, tellement habitués à la paperasse française !

    La route est sinueuse, et passe parfois en circulation alternée pour cause de travaux. Deux heures plus tard, nous avons fait 60km. A 30km/h, il nous faudra donc revoir notre heure d'arrivée si ça continue comme ça ! On s'ennuie pas mal et on dort beaucoup, on ne peut même pas regarder la route car les carreaux sont grisés... Plus tard, l'un des chauffeurs (celui qui ne conduit pas évidemment) met un film évangéliste en route, 1h30 d'histoire gnan-gnan qui prêche l'amour et le pardon, c'est long !

    Progressivement, la nuit arrive et un peu de stress avec. On nous a prévenu de ne pas faire la route jusque Cali de nuit car des pirates de la route rôdent, braquent et parfois brûlent les bus. Évidemment, nous sommes précisément sur cette route et il est 9h du soir ! Un premier arrêt... Contrôle de police, puis on attend. Le flic explique que les bus doivent partir ensemble formant ainsi une « caravane » et se protégeant l'un l'autre des éventuelles attaques. Un deuxième arrêt, on mange, nous sommes complètement nazes, le passage de la frontière, les innombrables heures de bus (nous sommes partis depuis 7h le matin) me coupent la faim mais pas celle d'Aurélien. 11H du soir, 3ème arrêt, on attend une fois de plus les autres bus pour passer ensemble une zone « sensible ». Alors que nous avions pensé continuer la route de nuit, nous décidons de suivre notre première intuition : nous arrêter à Popayan quelques heures et reprendre un autre bus au lever du jour. Il est minuit quand nous arrivons, nous squattons dans le terminal, à l'abri des braquages certes, mais pas à l'abri des mecs bourrés en mal de compagnie. Le bonhomme n'est pas commode, on sent bien qu'il ne faut pas l'énerver. Il nous tiendra la jambe pendant une heure, jusqu'à ce qu'il comprenne que nous ne sommes finalement pas si intéressant à 3h30 du matin. 4H30, nous reprenons le bus, direction Armenia. Nous nous endormons quasi immédiatement, pour nous réveiller juste au moment d'arriver. Il nous faudra encore prendre trois bus pour arriver à destination, après une journée et demi de transport.

    -----------------------------------------------------------------------------------

    Te voilà enfin arrivé, sous le soleil, les cocotiers, les plantations de café... Un trajet aussi long c'est un peu pénible, mais pour arriver ailleurs, du coup, ça vaut le coup...

    « Quand y'en a plus, y'en a eu...Colombie, région cafetière... euh caféière »

    Tags Tags : , , , , ,
  • Commentaires

    1
    Madelinette
    Mercredi 28 Novembre 2012 à 19:00

    Bréavo pour ce commentaire, Justine !!! Que de péripéties et quelle patience faut-il avoir !!!!! Vous voilà au dernier pays à visiter selon votre plan. Nous vous souhaitons un bon séjour et prenez soin de vous.

    Bisous tout doux et à très bientôt.

    2
    lapajj Profil de lapajj
    Mercredi 28 Novembre 2012 à 21:04

    Mais euh, moi aussi j'ai écris... Aurélien

    3
    Jeudi 29 Novembre 2012 à 16:12

    Étonnant non ! Mais comment faîtes-vous pour tenir le cap ? Incroyable... Mais ouvrez l’œil quand même. Heureusement que nous nous sommes skyppés hier sinon on pourrait encore se faire un film. Profitez bien des la bonne chaleur, de la piscine avant le nouveau départ... Mais il me semble que à cette heure ci vous êtes déjà en route et ailleurs ! Nous en attrapons le tournis. Bonne découverte et à très bientôt les doudous.

    4
    Papatj
    Samedi 1er Décembre 2012 à 10:31

    Heureusement qu'on ne sait pas tout....

    5
    PAPYR7NE
    Samedi 1er Décembre 2012 à 10:41

    Vous etes fous, on a un peu peur... on vous aime et on a hate de vous retrouver pour de vrai !!! M.am.

    6
    Jackeline
    Dimanche 2 Décembre 2012 à 18:44

    que terrible ya me dio miedo de ir a Colombia que hago la relacion con Pablo Escobar humm bueno pero ya esta muerto igualmente aqi en Peru tambien es peligroso pero vieron q no les paso nada asi q solamente suerte y mucho coraje besos Les Amis!!!!!!

     

    • Nom / Pseudo :

      E-mail (facultatif) :

      Site Web (facultatif) :

      Commentaire :


    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :