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Fiesta de los Difuntos
Nous avons eu la chance d'entrer ici pour la fête des défunts...
En ce vendredi 2 Novembre, tout le monde se réunit au cimetière pour partager un temps avec les morts.
Tout commence par une messe en plein air.
Chacun s'installe sur une tombe (ici on a le droit de s'asseoir dessus !).
Et le padre français, présent depuis 13 ans, nomme un à un les défunts de cet endroit,
quand il n'est pas interrompu par un couple venant le saluer !
Le tout est accompagné d'un petit air de musique, en quechua...
Padresito, lui aussi, pousse la chansonnette...
tandis que les autres reprennent en cœur.
Enfin, presque tous... Les chiens sont là mais... chut !
Nous écoutons attentivement l'homélie.
Et c'est vrai qu'il a raison le Padre lorsqu'il dit :
"les vrais morts sont ceux qui ne savent pas aimer"
L'office s'achève,
c'est le moment de régaler les défunts...
On creuse un trou dans la tombe, et on y verse la colada morada. Boisson du jour, elle symbolise le sang des morts. On fait aussi des petits pains de forme humaine pour représenter le corps.
Il faut dire qu'il y a encore quelques années on déterrait les corps pour faire la fête avec eux...
Aujourd'hui on continue de se retrouver,
de partager un bout de poulet (ou de cochon d'inde),
de jouer un petit air d'accordéon,
de faire vivre cette tradition,
pour que les cimetières ne meurent jamais...
Tags : ahuana, dia de los difuntos, la moya, jatari
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Commentaires
Trop poignant et plein d'humanité ce reportage et comme le Padre a raison ! Dans Le Cantique des Cantiques, 8,6 - le fiancé dit à sa fiancée : "Mets-moi comme un sceau sur ton cœur, Comme un sceau sur ton bras ; Car l'Amour est fort comme la Mort...". Et dans Corinthien 13,1-3 : "J'aurais beau parler toutes les langues de la terre et du ciel, si je n'ai pas la charité, s'il me manque l'amour, je ne suis qu'un cuivre qui résonne, une cymbale retentissante. J'aurais beau être prophète, avoir toute la science des mystères et toute la connaissance de Dieu, et toute la foi jusqu'à transporter les montagnes, s'il me manque l'amour, je ne suis rien. J'aurais beau distribuer toute ma fortune aux affamés, j'aurais beau me faire brûler vif, s'il me manque l'amour, cela ne me sert à rien...". Nous avons encore beaucoup à apprendre des autres et plus précisément de nos frères d’Amérique Latine. Nos fêtes des voisins, excellente initiative au demeurant, font pâle figure à côté de cette fête des morts. Bravo encore pour votre partage qui nous fait réfléchir : les plus pauvres ne sont pas forcément ceux qu'on croit... Et encore un satisfecit pour la conclusion sous la dernière photo !!!
3PAPYR7NEMercredi 7 Novembre 2012 à 15:06Bonjour très chers Justine et Aurèlien. Cette fête de Toussaint en Equateur ne ressemble en rien à celle de France et pourtant il s'agit bien partout de revivre certains moments de vie passés avec ceux qui nous ont quitté. A travers vos déambulations vous savez nous faire partager les événements vécus par les populations et nous découvrons après vous cette Amérique latine ou d'autres membres de notre famille sont été. Merci de ses photos qui disent bien ces faits de vie. La fin du voyage approche et il nous tarde de vous revoir. Atention de ne pas tomber dans les pièges du retour quelques fois tendus dans d'autres pays! Bises à vous papyrène
4Roger 85Jeudi 8 Novembre 2012 à 23:055celineMikoSamedi 10 Novembre 2012 à 16:00c'est vrai que c'est très poignant, on sent les traditions, l'amour et le respect pour ces défuns. Merci de pouvoir nous faire partager cela.
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J'aime beaucoup la phrase du curé : "les vrais morts sont ceux qui ne savent pas aimer" !
J'ignorais l'ancienne tradition de déterrer les morts qui est assez saisissante pour un européen comme moi prenant, culturellement j'entends, le maximum de distance avec les défunts. Cela donne à réflechir.