•  Ce premier récit de la série « laissez-nous vous raconter » sera suivi de bien d'autres. En effet, la Bolivie et ses habitants sont une source quasi inépuisable de petites anecdotes, importantes à écrire pour nous en souvenir quand nous serons rentrés au pays qui, nous nous en rendons compte aujourd'hui, est quand même fortement aseptisé. Nous commencerons donc ici par raconter nos « nombreuses » aventures concernant les transports. On nous avait prévenu et effectivement il s'en passe des choses dans les terminaux et lors des trajets !

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    Lors de notre premier long voyage, nous souhaitions nous rendre à La Paz en partant de Sucre, soit environ une nuit de bus. La matin du départ, nous arrivons au terminal de Sucre, persuadés de trouver sans problème de nombreuses compagnies pouvant nous vendre ce trajet. Quelle ne fût pas notre surprise de ne trouver aucune place pour le soir même, toutes avaient déjà été vendues déjà la veille. Au bout d'une demi-heure de recherche, nous finissons par trouver deux billets, (les deux derniers!) pour effectuer le voyage la nuit même. Nous ne serons pas à côté mais nous décidons de les acheter quand même.

    Le départ est prévu à 17h30. Nous arrivons une demi-heure avant, devant le bureau de la compagnie. C'est un bordel sans nom, certaines personnes déposent leurs sacs, d'autres non. Nous ne savons pas quoi faire des nôtres. Alors nous descendons avec nos bagages à côté du bus. Un cercle de gens s'est formé autour de quelque chose que nous ne discernons pas encore. Plusieurs personnes nous disent de faire attention et là, nous comprenons pourquoi : avec un câble et une poulie sommaire, un gérant attache les sacs que les passagers ont laissé et les balance du premier étage. Un autre les récupère en bas et les charge dans la soute. Plusieurs personnes manquent de se faire assommer, une maman qui passe avec un bébé, une vieille dame qui marche trop lentement... Alors qu'en France, on aurait déjà créé un périmètre de sécurité, l'accident est évité de justesse en Bolivie !

    Après un chargement qui nous semble infini, nous finissons par monter dans le bus. La file d'attente pour rentrer est énorme, nous ne savons pas comment nous allons tous rentrer là-dedans ! J'arrive à mon siège, deux femmes se battent la place juste devant moi, jusqu'à ce que l'une d'elle se rende compte qu'elle n'est pas dans le bon bus ! Elle repart en sens inverse avec son fils et son énorme chargement. Mais comme les passagers sont entrain de monter, ce n'est pas évident... Le fils est écrasé contre les sièges et se casse la figure en descendant du bus. Ils ressortent finalement tous les deux, satisfaits mais quelques peu transpirants !... Lorsque le bus démarre, nous nous demandons ce qui nous attend. Finalement, après un arrêt d'une demi-heure sur la route pour une « petite réparation d'urgence », nous arriverons tout-de-même sans trop de peine à La Paz.

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    Samedi dernier, après le « Trek Del Choro » (une randonnée de 3 jours qui part de La Paz pour arriver à Coroico), nous arrivons dans ce petite village avec l'intention de repartir le lendemain pour La Paz. Le dimanche, nous nous rendons le matin au terminal. On nous informe que nous ne pouvons pas réserver nos billets à l'avance, qu'il nous suffit de venir et de prendre nos places sur le moment, On nous dit aussi qu'un bus part chaque demi heure pour La Paz. Nous revenons l'après-midi avec nos sacs. Il est 16H30, une file monstrueuse devant chaque guichet, plus de bus venant de La Paz, on nous dit qu'il y en aura peut-être un à 18H30 mais rien de sûr. Nous attendons, 1h, 2h... D'autres françaises (comme d'habitude!) sont dans la file avec nous. Beaucoup de boliviens abandonnent et décident de prendre le bus du lendemain. La dame de l'agence s'approche de nous et nous explique que si nous voulons partir ce dimanche, il nous faudra payer le double (l'équivalent de 7 euros pour 3h de trajet) et réunir 7 personnes pour faire venir un taxi de La Paz, qui nous remmènera. Avec les françaises, nous sommes 5. Nous trouvons un couple bolivien qui est également intéressé pour le trajet. Pas le choix pour eux, ils travaillent demain lundi à la capitale. Le temps que le taxi arrive, il est 19H30. Nous arriverons à 22H30, mal en point à cause des nombreux virages de la route.

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    Notre dernière histoire (et pas des moindres !) s'est déroulée il y a deux, trois jours lors du trajet de La Paz à Rurrenabaque. Plus connue sous le nom de « route de la mort », le voyage prévoit 18h (au mieux) pour 300 km. Parti avec un chargement énorme dans la soute et plus d'une heure de retard, chacun s'installe plus ou moins confortablement pour les nombreuses heures qu'il nous reste à parcourir. Pendant les premiers temps, la route est encore asphaltée (quelle chance, seule 5% des routes en Bolivie le sont !). Après être (re)passés à Coroico, nous nous engageons cette fois sur une route de terre. Route à une file avec des stationnements le long du vide pour doubler. Il est de coutume de rouler à gauche pour que le chauffeur voit plus facilement le ravin en cas de croisement avec un autre véhicule. Je suis accrochée aux deux accoudoirs de mon siège. Nous passons sur une crête pas plus large que le bus et à une altitude que nous ne préférons pas mesurer.

    Premier arrêt à 15h45: en raison de travaux, la route est bloquée une heure dans un sens et une heure dans l'autre. De notre sens, elle ouvre de nouveau d'ici 15 minutes. A 16H pile, tous les moteurs sont allumés et c'est une course poursuite qui commence. Tout le monde se dépasse par la droite ou par la gauche peu importe, de toute façon (et par chance!) aucun véhicule ne viendra en face ! Le voyage continue plus ou moins comme il peut, notre voisine nous rassure en nous disant que notre chauffeur est l'un des meilleurs. « Ici, dit-elle, ils sont chauffeurs de père en fils, leurs compétences ils les tiennent des, comment dire ?... des testicules de leur père ! ». Ah ! Nous voilà donc rassurés ! Après un arrêt à Caranavi, où nous avalons une assiette de poulet (plat national Bolivien), nous repartons avec le coucher du soleil.

    A 22H30, le bus se gare et arrête le moteur. Tout d'abord, nous ne comprenons pas ce qu'il se passe. Devant nous, deux ou trois voitures sont également stationnées sur le bas côté. Notre chauffeur est sorti et n'a pas ouvert les portes. Qu'importe ! Les nombreux passagers du bus ne veulent pas restés enfermés et ouvrent la porte (normalement automatique) à la force de leurs bras ! Nous nous approchons et discernons enfin ce qu'il se passe : un énorme semi-remorque est arrêté en travers de la route, un tiers de son châssis penchant dangereusement vers le vide... Tout le monde attends on ne sait trop quoi jusqu'à ce qu'un petit camion arrive. Avec un câble très usé et que les hommes ont eu bien du mal à sortir, il tente de tirer le semi. Peine perdue, le petit camion est bien trop léger et n'arrive pas à bouger l'autre d'un seul centimètre ! Il repart et nous attendons. Lorsqu'Aurèl demande à notre chauffeur de bus ce qu'il faut faire, celui-ci se contente de lui répondre : « dormir ». Je prends un chewing-gum et mon mal en patience. Après une heure d'attente et une file de voitures qui ne cesse de croître de chaque côté de la route, nous entendons un bruit au loin qui se rapproche. Ce n'est ni plus ni moins qu'un bulldozer sorti pour l'occasion ! La câble usé a été remplacé par une énorme chaîne et le semi est sorti d'affaire en deux secondes... Tout le monde remonte dans son véhicule. En tout, nous aurons perdu environ deux heures. Le reste de la nuit se passe plus ou moins sans encombre. Les sièges sont très inconfortables et nous font glisser vers l'avant. Au bout d'un moment, je finis par avoir mal aux jambes et m'installe par terre, Aurèl en long sur le siège. Nous finirons la nuit plus ou moins comme ça.

    Il est 8h du matin le lendemain. Après 21h de voyage, nous arrivons (déjà?) à Rurrenabaque (seulement 3h de retard!). Il y fait une chaleur moite et nous enlevons rapidement les nombreuses couches avec lesquelles nous étions partis de La Paz. Ça y est, nous sommes dans la jungle...


    4 commentaires
  • Nous partons sur le port de Rurrenabaque pour tenter de trouver quelqu'un qui nous emmènerait faire un tour dans la jungle sans passer par les innombrables agences proposant toutes la même chose à des dizaines de touristes par jour... Au port, nous rencontrons Nylo (comme le fils d'Adrien et Adeline, si, si), qui travaille normalement avec une agence comme guide mais qui est actuellement en congé. Moyennant un petit prix, il nous propose de venir visiter la jungle avec lui jusqu'au lendemain matin.

    Pour rejoindre sa communauté où nous dormirons cette nuit, il nous faut prendre sa pirogue, génial!

    Rurrenabaque

    Sur le campement, nous retrouvons deux autres voyageurs ayant fait la même démarche que nous

    Rurrenabaque

    Nylo nous propose de nous montrer comment fabriquer des bijoux avec des graines

    Rurrenabaque

    On ponce, on fait des petits trous pour faire passer le fil

    Rurrenabaque

    tout cela pour fabriquer des colliers

    Rurrenabaque

    et des bagues.

    Rurrenabaque

    L'après-midi arrive. Nous partons tous les 5 à la rencontre de la jungle, enfin !

    Cette fleur est un magnifique hibiscus (pour la maman d'Aurélien)

    Rurrenabaque

    Après s'être fait piqués par des fourmis rouges (expérience psychologique selon Nylo !), nous observons les tarentules, ces énormes araignées qui dorment le jour et vivent la nuit.

    Rurrenabaque

    Notre voyageur vénézuélien décide ensuite de se tester à la nourriture de la jungle : un énorme ver tout blanc, tout visqueux : BEURK ! Il ne faisait pas le malin en l'avalant ! Aurèl a également testé, pas peu fier !

    Rurrenabaque

    Ju préfère essayer des choses un peu plus douces : de l'eau qui est naturellement en réserve dans une liane

    Rurrenabaque

    au nom évocateur : uña de gato (griffe de chat).

    Rurrenabaque

    Mmmmhh, c'est frais, ça fait du bien par cette chaleur moite !

    Rurrenabaque

    La suite sera un peu plus soft, des oiseaux de toutes les couleurs

    Rurrenabaque

    des branches entortillées autour d'autres arbres plus gros,

    Rurrenabaque

    et des fleurs d'ananas.

     

    Nous rentrons de nuit pour écouter les cris de singes et des insectes noctambules

    Rurrenabaque

    et voir des tarentules (ou mygales) sur le toit de la maison !!!

    Rurrenabaque : jungle à Carmen Florida

    Le lendemain matin, le petit déjeuner paraît très appétissant mais Justine, ayant été malade toute la nuit, ne pourra que très peu en profiter !

    Rurrenabaque : jungle à Carmen Florida

    Nous repartons du campement

    Rurrenabaque : jungle à Carmen Florida

    avec quelques souvenirs de ces gigantesques végétaux qui auraient beaucoup de peine à pousser dans nos régions !

    Rurrenabaque : jungle à Carmen Florida

    En chemin, nous rencontrons un drôle d'indien parlant hollandais !

    Rurrenabaque : jungle à Carmen Florida

    Mais non ! Ce n'est que notre voyageur Vénézuélien qui voulait endosser la peau d'un véritable Amazone !

    Rurrenabaque : jungle à Carmen Florida

    Son amie, une hollandaise venue lui rendre visite pour les vacances se contente de prendre des photos !

    (Comme nous d'ailleurs !)

    Rurrenabaque : jungle à Carmen Florida

    Nous repartons en bateau avec Nylo et son frère, un merveilleux cuisinier qui a quitté son boulot dans une agence pour cause de problème avec sa patronne un peu trop tyrannique avec ses employés...


    7 commentaires
  • rurrenabaque

    Le Beni, qui borde la ville, est drôlement riche en poissons

    rurrenabaque

    alors nous décidons de tenter notre chance à la pêche.

    rurrenabaque

    En même temps, nous profitons du paysage

    rurrenabaque

    qui devient vraiment magnifique au moment du coucher du soleil.

    rurrenabaque

    Alors, malgré les moustiques qui nous piquent les pieds et tous les bouts de peau qui dépassent,

    rurrenabaque

    on décide de rester quand même.

    rurrenabaque

    Autre journée, autre activité,

    rurrenabaque

    nous partons en scooter visiter la pampa bolivienne.

    rurrenabaque

    Comme ça nous a bien plu, on repart le lendemain, et avec les copains cette fois !

     

    On conduit TOUS LES DEUX !

    rurrenabaque

    Quand on en a assez de courir partout, on se pose à la piscine du "mirador"

    rurrenabaque

    où l'on joue aux cartes et où l'on boit des cocktails.

    rurrenabaque

    Et puis, quand on n'est plus malade, on mange : des brownies faits maison

    rurrenabaque

    et des petites déjeuners français à la boulangerie du coin !

    rurrenabaque


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